Depuis maintenant plusieurs années, les entreprises spécialisées dans le digital, le numérique et l’informatique incluent de plus en plus la diversité et l’inclusion dans leur culture et identité d’entreprise. Et pour cause : plus que tout autre métier, les talents IT portent une attention particulière à l’ouverture d’esprit et à l’inclusion de l’entreprise dans laquelle ils évoluent. Si cette diversité doit se retrouver dans la culture d’entreprise au quotidien, elle doit également se retrouver dans les offres d’emploi publiées par l’entreprise en question. Il s’agit là d’une formidable manière de diffuser et de mettre en avant son image de marque, tout en attirant le plus de talents possible. Mais alors, quelles sont les étapes à suivre pour rédiger une offre d’emploi inclusive lorsque l’on est recruteur ? On fait le point.
Qu’est-ce qu’une offre d’emploi inclusive ?
Une offre d’emploi inclusive est une offre d’emploi rédigée de telle manière qu’elle n’exclut aucun candidat en raison de son sexe, de son genre, de son origine ethnique ou culturelle, de ses convictions politiques ou religieuses ou d’un handicap. L’objectif de ce type d’offre d’emploi est de réduire au maximum les probabilités qu’une personne se sente exclue ou se sente mal à l’aise de postuler à une offre d’emploi en raison de l’une des conditions exposées ci-dessus.
Loin d’être anodine, l’offre d’emploi inclusive revêt en réalité une importance capitale dans le processus de recrutement d’une entreprise. Et pour cause : elle permet de divulguer sa culture et ses valeurs d’entreprise et s’avère être le premier contact entre un recruteur et un candidat. À cela s’ajoute le fait que l’offre d’emploi inclusive permet d’attirer des candidats divers et variés au sein de votre entreprise, en prenant en compte uniquement leurs compétences et leurs qualités, et non leurs attributs personnels.
Le langage : pierre angulaire de l’offre d’emploi inclusive
Le langage est le premier élément à prendre en compte pour rédiger une offre d’emploi inclusive. C’est en effet à travers le langage que s’effectue un premier processus « d’exclusion ». Pour éviter cela, il est indispensable de faire attention à la manière dont est rédigée son offre d’emploi, en veillant à utiliser un langage à la fois inclusif, impartial et non genré.
Par exemple, il est vivement déconseillé d’utiliser les pronoms « il », « elle », « le » ou « la », en les remplaçant par le pronom non genré « vous ». De la même manière, il faudra éviter au maximum de citer des caractéristiques traditionnellement associées au genre. En effet, certaines compétences sont fréquemment associées à un genre bien particulier comme c’est le cas de la confiance en soi pour les hommes ou de l’empathie pour les femmes.
Éviter d’utiliser ces préjugés inconscients permettra de s’assurer qu’un sexe ou l’autre ne se sentira pas exclu en prenant connaissance d’une offre d’emploi.
Divulguer uniquement les compétences essentielles au poste pourvu
Nombreux sont les recruteurs qui affichent une liste de compétences requises particulièrement longue pour pourvoir un poste. Or, trop souvent, nombreuses sont ces compétences qui ne sont pas essentielles pour mener à bien les tâches liées au poste en question. Ce surplus de compétences peut alors exclure certaines catégories de personnes, qui considéreront ne pas remplir les conditions requises pour postuler à l’offre d’emploi.
Par exemple, énumérer des exigences et des compétences physiques non essentielles pour tenir un poste (se déplacer rapidement, être debout, soulever des charges importantes, etc.) peut exclure d’emblée certaines personnes en situation de handicap. Exiger des compétences non essentielles à un candidat privera un employeur d’un bassin d’employés compétents tout en excluant certaines catégories de personnes.
Utiliser un langage axé sur les résultats et non sur les exigences
Nombreuses sont les entreprises qui exigent certaines compétences ou certains attributs bien spécifiques aux candidats. Or, là encore, le langage utilisé peut s’avérer exclusif. Pour cela, il est conseillé d’utiliser un langage axé sur le résultat à atteindre et non sur la compétence ou l’attribut en question.
À titre, d’exemple, nombreuses sont les entreprises qui exigent la possession d’un permis de conduire valide aux candidats. Or, cela peut s’avérer être un frein pour certaines personnes en situation de handicap qui ne peuvent passer leur permis de conduire.
Il est davantage inclusif d’exiger au candidat la possibilité de se déplacer et d’assurer son propre transport que d’exiger la possession d’un permis de conduire.
Mettre en avant les possibilités d’aménagements et son engagement en matière d’inclusion
Finalement, afin de créer une offre d’emploi inclusive, il sera indispensable de souligner son engagement en matière d’inclusion. Mettre en avant la possibilité d’aménagement horaire ou la possibilité d’aménager le poste de travail en fonction d’un handicap contribuera à rendre votre offre d’emploi plus inclusive.
Par exemple, offrir la possibilité de réaliser du télétravail rendra une annonce plus inclusive aux yeux d’une personne à mobilité réduite ou d’une personne qui a à charge la garde d’enfants. De la même manière, offrir la possibilité d’aménager un poste de travail en fonction d’un handicap (rampe d’accès, installation d’équipements adaptés, etc.) rendra une offre d’emploi plus inclusive. Ce dernier paramètre permettra également de limiter au maximum le Turnover-IT au sein de votre entreprise.
Ainsi, rédiger une offre d’emploi inclusive est devenu une condition sine qua non pour mettre en avant les valeurs de son entreprise et avoir à sa disposition un bassin d’employés compétents. Cela est d’autant plus vrai dans le domaine du recrutement IT et informatique. Pour cela, il sera indispensable d’utiliser un langage inclusif et impartial, d’exiger uniquement des compétences indispensables aux candidats, d’utiliser un langage axé sur les résultats et de mettre en avant les possibilités d’aménagement du poste de travail pourvu.
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